Présentation

Quelques questions posées à Armel Job, secrétaire de l'association jusqu'en 2010.

A quand remonte la fondation de l'association ?

L'Association des anciens du Séminaire de Bastogne a été fondée en 1882. C'est certainement l'une des plus anciennes de la province et du pays. Le but des fondateurs était de maintenir des liens d'amitié entre les anciens élèves et de défendre l'enseignement libre, lequel, dit le texte fondateur de l'association, « réclame le concours non seulement de tous les hommes de foi, mais de tous les amis de la vraie liberté ». Des objectifs qui tout compte fait n'ont pas varié depuis plus d'un siècle.
Depuis la fusion du Séminaire et de l'Institut Notre-Dame en 1993, l'Association s'est élargie en Association des Anciennes et Anciens de Bastogne. Elle accueille maintenant en son sein les ancien(nes)s élèves issus de l'INDSé et espère être rejointe par de nombreuses anciennes de l'Institut Notre-Dame.

Quelle est la structure de l'association ?

Chaque année, au moment de la remise des prix, les élèves à peine transformés en anciens et anciennes sont invités à désigner un secrétaire de classe. Depuis la fusion, la taille des promotions sortantes a fait que plusieurs secrétaires sont désignés pour une même promotion. Les secrétaires de toutes les années forment une sorte de parlement qui tient ses assises au moins une fois tous les deux ans. Ce parlement désigne un exécutif, le comité, qui se réunit une fois par semestre. Le comité se renouvelle continuellement, puisque tous les trois ans, le membre le plus ancien se retire au profit d'un membre fraîchement émoulu.

Quelle est la mission du comité ?

Le comité met sur pied la réunion générale des anciens et anciennes qui a lieu tous les deux ans à une date décidée par le comité lui-même. Il contrôle les finances et écoute les avis de l'assemblée des secrétaires sur l'utilisation des fonds. Tout l'argent de l'association est affecté à des projets successifs fixés par eux. En dehors des aides apportées à l'école, l'association a soutenu d'autre projets, parfois lointains, comme la construction d'une maison paroissiale au Brésil au bénéfice du Père José Jonette (Rhéto 50). Le comité veille aussi au bon fonctionnement de la revue de l'association, Altitude 515, et à tous les autres aspects de la vie de l'association, par exemple la bonne tenue de la cave, sans laquelle l'association ne serait pas l'association.

Un mot sur cette cave ?

Vous ne voudriez pas que je déflore un des derniers mythes du Séminaire, pardon, de l'INDSé.

La revue alors ?

Altitude 515 a succédé en 1995 à Chêne et Lierre, fondé en 1950 par le chanoine Louis Burnet. Nous tirons à 1200 exemplaires deux fois par an. Nous avons des abonnés aux quatre coins du monde. Nos pages sont ouvertes à tous les anciens et anciennes. La revue est leur tribune. Elle essaie également de donner un reflet de l'évolution de l'école aujourd'hui. En fait, les anciens restent très attentifs à ce qui se passe dans la maison où ils ont été éduqués. On est souvent frappé de voir que les plus turbulents en leur temps deviennent les gardiens les plus intransigeants de la tradition.

Et l'assemblée générale si célèbre, qu'en est-il ?

Au cours de cette journée qui se tient tous les deux ans, il y a toujours quelques temps forts, à commencer par l'eucharistie. Le mémento des défunts où nous prions pour tous nos amis disparus depuis la dernière réunion est toujours très émouvant. On sent vraiment que parmi les vivants se glisse une foule d'anciens invisibles qui nous rejoignent. Personne ne voudrait rater le traditionnel speach du président. Et puis il y a les agapes, comme on dit, où revivent tant de souvenirs de jeunesse plus ou moins historiques. On ne repart jamais d'une réunion sans un brin de nostalgie, mais surtout sans le regain de force qu'on puise dans la potion magique de l'amitié. Vous savez: on se trompe souvent sur les association d'anciens. Nous ne sommes pas particulièrement attachés aux murs de la maison. Ce qui nous y ramène, ce sont les personnes avec qui nous y avons vécu, nos condisciples et nos maîtres, parce que nous sentons bien que dans la vie, on retrouve difficilement la vérité et l'intensité des amitiés qu'on a connues sur les bancs de l'école.